Vous avez peut-être déjà entendu parler de maison passive. Mais savez-vous de quoi il s’agit réellement ? Je suppose que vous vous doutez qu’il s’agit d’une maison économe qui réduit votre facture énergétique. Elle permet de diviser par 4 à 10 la consommation d’énergie par rapport à une habitation classique. Le constat est donc sans appel.
Mais au-delà des économies réalisées, la maison passive est aussi synonyme de bien-être. Et c’est ce que nous allons décrypter ensemble aujourd’hui.
C’est parti !
1 – La maison passive : une isolation thermique exceptionnelle
Vous voulez une maison qui garde la chaleur en hiver et reste fraîche en été, sans faire exploser votre facture d’énergie ? Tout commence par une isolation thermique au top. C’est le premier pilier d’une maison passive. Un logement mal isolé est une véritable passoire énergétique, un terme qu’on entend souvent ces derniers temps.
Une enveloppe thermique ultra-performante
Pour éviter que la chaleur ne s’échappe ou que le froid ne s’infiltre, il faut une isolation sans faille. Je sais, je vous l’ai déjà dit, mais c’est important d’insister sur ce point. Et là, on ne parle pas seulement des murs ! Toiture, sols, fenêtres… Tout doit être pensé pour limiter les pertes de chaleur au maximum.
Concrètement, cela signifie choisir les bons matériaux isolants. Les classiques comme la laine de verre ou de roche sont efficaces, mais si vous cherchez quelque chose d’encore plus performant et écologique, la ouate de cellulose ou la fibre de bois sont idéales. Elles offrent une excellente inertie thermique, ce qui permet de mieux réguler la température intérieure.
Et l’épaisseur, on en parle ? Oui, parce que poser une laine de verre de 5 cm, vous êtes d’accord que c’est un peu léger. En maison passive, on n’hésite pas à voir les choses en grand : 30 à 40 cm pour les murs, 50 cm pour la toiture… Rien à voir avec les normes traditionnelles. Ça peut sembler exagéré, mais croyez-moi, vous sentirez la différence, notamment si vous habitez près de la côte, à Trébeurden ou Perros-Guirec, où les vents marins peuvent être redoutables en hiver. Bon ! votre portefeuille sentira aussi la différence évidemment. Une meilleure qualité coute forcément un peu plus cher.
Vous devrez également penser à vérifier votre isolation régulièrement. Un petit espace mal isolé peut vite devenir un gouffre énergétique. Attention, je ne vous parle pas de faire un audit ou d’engager un diagnostiquer immobilier tous les 6 mois. Il suffit simplement de porter une attention particulière aux jonctions entre les murs, le toit et le sol lorsque vous sentez un léger courant d’air.
L’élimination des ponts thermiques de votre maison passive
Continuons sur le léger courant d’air froid près d’un mur ou d’une fenêtre alors que tout est bien fermé. Vous savez, ce filet d’air qui souffle de manière diffuse ou sporadique sur votre main ou votre jambe. C’est ce qu’on appelle un pont thermique. En clair, c’est une zone où la chaleur s’échappe plus vite que prévu. Imaginez un gruyère avec des trous moins gros ! 😁
Pour éviter ça, il faut une conception bien pensée. Et voici les trois points essentiels à surveiller :
- L’isolation par l’extérieur : plutôt que d’isoler uniquement de l’intérieur, envelopper votre maison d’une couche isolante permet de supprimer ces fameuses ruptures thermiques.
- Les rupteurs de ponts thermiques : ces éléments (en mousse polyuréthane ou en béton cellulaire) sont placés à des endroits stratégiques pour casser les échanges de température. Personnellement, j’adore le béton cellulaire pour sa légèreté et sa facilité de pose.
- Des menuiseries bien intégrées : fenêtres et portes doivent être installées avec des précautions spécifiques pour éviter les fuites de chaleur. Sur ce point, n’hésitez pas à nous contacter via le formulaire en ligne pour obtenir un devis. Nous sommes spécialisés en ouvertures et fermetures.
Si vous envisagez un projet à Trébeurden, Perros-Guirec ou autour de Lannion, nous pouvons intervenir rapidement pour changer une fenêtre, une porte d’entrée ou une baie vitrée.
2 – Maison passive : une étanchéité à l’air maîtrisée
L’isolation est clairement la première brique d’une maison passive. Et ça va de pair avec l’étanchéité à l’air. Vous pouvez avoir les meilleurs isolants du monde, mais si l’air s’infiltre partout, vos efforts ne serviront à rien. C’est comme être à la neige avec un gros manteau et le laisser ouvert. Eh bien, c’est exactement ce qui se passe quand une maison laisse passer l’air à travers des fissures, des prises électriques mal installées ou encore des joints de fenêtres fatigués.
Une maison passive se doit d’être une vraie forteresse hermétique (mais respirante !). On va voir ensemble pourquoi c’est si crucial et comment y parvenir efficacement.
Un contrôle rigoureux de l’infiltration d’air
En hiver, l’air chaud s’échappe et l’air froid s’infiltre. En été, c’est l’inverse : la chaleur extérieure pénètre, et votre maison devient un four. Oui, pas de chance, mais je ne fais pas les lois de la physique.
Pour éviter ça, les maisons passives sont soumises à un test très précis : le test d’infiltrométrie. Pas facile à prononcer ! Concrètement, on met la maison sous pression avec une grosse soufflerie (appelée Blower Door) pour traquer les moindres fuites d’air. Ce test est obligatoire pour obtenir le label « maison passive », et il garantit que l’habitat respecte des critères ultra-stricts d’étanchéité.
Pour assurer une bonne étanchéité à l’air, il y a plusieurs points à vérifier avec attention :
- Les menuiseries : des fenêtres et portes mal posées laissent passer l’air. Optez pour des modèles certifiés passifs et une pose impeccable avec une super entreprise de menuiserie de St-Quay-Perros, par exemple. 😉
- Les liaisons entre les matériaux : chaque raccord (murs-toit, murs-plancher) doit être parfaitement scellé avec des membranes d’étanchéité.
- Les passages techniques : gaines électriques, conduits de ventilation, prises électriques… Chaque trou dans l’enveloppe du bâtiment doit être minutieusement colmaté.
Si vous êtes à Trébeurden ou Perros-Guirec, pensez aussi aux conditions climatiques locales. Le vent marin peut accentuer les infiltrations d’air si l’étanchéité n’est pas bien réalisée. Tout dépend de l’orientation de votre maison.
Un confort thermique sans courant d’air pour votre maison passive
Dans une maison classique, dès que vous éteignez le chauffage, la température chute rapidement. En maison passive, la chaleur reste bien plus longtemps, car elle ne s’échappe pas. C’est un peu le principe du Thermos.
Autre avantage souvent sous-estimé : l’absence de nuisances sonores. Une maison bien étanche, c’est aussi une maison plus silencieuse. Une bonne étanchéité réduira considérablement les bruits extérieurs. Et ça, c’est un vrai luxe au quotidien !
3 – Une ventilation double flux efficace
Une maison ultra-isolée et parfaitement étanche, c’est bien. Mais une maison qui respire, c’est encore mieux ! Hors de question que votre habitation devienne une cocotte-minute sous pression. Un renouvellement de l’air est donc nécessaire. Et c’est là qu’intervient la ventilation double flux, un élément clé des maisons passives.
Sans un bon système de ventilation, l’humidité s’accumule, la qualité de l’air se détériore, et votre confort en prend un coup.
Une qualité d’air optimale toute l’année dans votre maison passive
La VMC double flux est faite pour respirer un air pur toute l’année. Contrairement à une ventilation classique qui extrait l’air vicié sans récupération de chaleur, celle-ci récupère jusqu’à 90 % de l’énergie contenue dans l’air sortant pour réchauffer (ou rafraîchir) l’air entrant. Résultat ? Un air renouvelé en permanence sans pertes de chaleur inutiles.
Du fait de l’étanchéité maximale des maisons passives, une ventilation efficace est indispensable pour éviter l’humidité et les moisissures.
Voici concrètement les avantages principaux :
- Un air plus sain : il filtre pollens, poussières et autres particules indésirables. Un vrai plus pour les personnes allergiques ! Attention, ce n’est pas magique non plus, mais ça aide grandement.
- Un confort thermique accru : l’air entrant est toujours tempéré, évitant les sensations de froid en hiver et de chaleur excessive en été.
- Des économies d’énergie : en récupérant la chaleur de l’air sortant, vous réduisez vos besoins en chauffage.
Un entretien simple pour une efficacité maximale
Installer une VMC double flux, c’est bien, mais encore faut-il l’entretenir correctement pour qu’elle reste performante. Un système encrassé fonctionnera mal et consommera plus d’énergie. Heureusement, un bon entretien ne demande pas beaucoup d’efforts et peut être fait sans l’intervention d’un professionnel.
✅ Nettoyer les filtres tous les 3 mois : ce sont eux qui captent la poussière et les impuretés. Un coup d’aspirateur ou un remplacement régulier garantit un air toujours pur.
✅ Vérifier les bouches d’insufflation et d’extraction : elles doivent rester propres et dégagées pour que le débit d’air soit optimal.
✅ Entretenir l’échangeur thermique une fois par an : un simple dépoussiérage suffit pour maintenir son efficacité.
✅ Faire contrôler l’installation tous les 3 à 5 ans : bon ! Là, il faudra appeler un professionnel qui pourra ajuster les réglages et vérifier que tout fonctionne comme il faut.
La VMC double flux assure une respiration fluide et saine, tout en optimisant votre consommation énergétique.
4 – Des ouvertures intelligemment orientées
Dans une maison passive, les fenêtres et baies vitrées ne se placent pas au hasard ou selon vos envies. Au contraire, leur orientation est étudiée avec précision pour maximiser les apports solaires en hiver et limiter la surchauffe en été. En d’autres termes, on laisse le soleil chauffer gratuitement la maison en hiver, et on s’en protège intelligemment en été.
Exploiter au maximum les apports solaires
Pourquoi payer pour chauffer sa maison quand le soleil peut le faire gratuitement ? Oui ! Même en hiver ! C’est tout l’enjeu d’une conception passive bien pensée : capter la chaleur naturelle du soleil et la redistribuer efficacement à l’intérieur.
Pour cela, on suit une règle d’or : maximiser les ouvertures au sud et les limiter au nord.
- Les fenêtres orientées au sud captent un maximum de soleil en hiver, quand il est bas dans le ciel. Cela permet de chauffer naturellement l’intérieur, réduisant ainsi vos besoins en chauffage.
- À l’inverse, les ouvertures au nord ne reçoivent quasiment pas de soleil, ce qui peut créer des zones froides et des déperditions thermiques. On préfère donc les réduire au minimum.
- À l’est et à l’ouest, le soleil est plus bas et peut provoquer une surchauffe en été. Il faut donc prévoir des protections comme des stores ou des volets.
En Bretagne, et plus particulièrement sur la côte près Trébeurden et Perros-Guirec, l’ensoleillement est intéressant, mais les vents marins de noroît peuvent être frais. Adapter l’orientation des ouvertures permet donc de tirer le meilleur parti du climat local.
Protéger du soleil en été sans perdre en luminosité
Une maison passive bien conçue sait exploiter le soleil quand il fait froid, mais aussi s’en protéger en période estivale. Vous l’avez compris, il est nécessaire de placer habilement les ouvertures. C’est tout l’enjeu pour conserver une bonne luminosité.
Pour éviter la surchauffe, plusieurs solutions existent :
✅ Les brise-soleil et avancées de toit : ces protections permettent de bloquer les rayons directs du soleil en été, tout en laissant passer la lumière en hiver, quand le soleil est plus bas.
✅ Les stores et volets extérieurs : très efficaces pour couper la chaleur avant qu’elle n’entre, ils sont indispensables sur les façades exposées à l’ouest. Nous intervenons d’ailleurs pour la pose et le remplacement de volets roulants.
✅ Les vitrages performants : opter pour du triple vitrage à contrôle solaire limite la transmission de chaleur sans réduire la luminosité.
✅ La végétation bien placée : un arbre caduc (qui perd ses feuilles en hiver) peut fournir une ombre naturelle en été tout en laissant passer la lumière en hiver. La nature est bien faite !
Pour bien orienter ses ouvertures et prévoir des protections adaptées, je vous conseille de faire appel à un professionnel en maison passive. Une étude est nécessaire pour millimètre chaque éléments. c’est ce qui impactera sur le ont terme votre quotidien.
5 – Un système de chauffage ultra-performant (ou presque inexistant !)
Comment ça un chauffage inexistant ? Ben oui ! C’est un peu le principe de la maison passive. Elle se chauffe presque toute seule.
Dans une maison classique, le chauffage représente souvent plus de 60 % de la consommation énergétique. Mais dans une maison passive, l’objectif est radicalement différent : réduire ces besoins au minimum, voire les supprimer totalement !
Grâce à une isolation ultra-performante, une bonne étanchéité et une ventilation optimisée, la chaleur reste à l’intérieur et les déperditions sont quasi nulles. Résultat ? Un besoin de chauffage drastiquement réduit, voire inexistant dans certains cas.
Chauffer peu, mais intelligemment, avec des énergies renouvelables
Aujourd’hui, il existe des systèmes connectés pour chauffer de manière plus ciblée chaque pièce. C’est déjà un bien. Avec la maison passive, on passe un autre cap. L’idée est justement de chauffer moins, mais mieux.
En fait, vous n’aurez pas besoin d’un système de chauffage permanent. C’est plutôt un appoint occasionnel qui viendra apporter son aide pour les journées les plus froides. Dans une maison passive, on privilégie également des solutions de chauffage propres et renouvelables.
Voici les énergies renouvelables les plus adaptées aux maisons passives :
✅ Le solaire thermique : avec des panneaux solaires (posés sur le toit ou un carport), vous pouvez couvrir une bonne partie de vos besoins en eau chaude, voire en chauffage. Un vrai atout écologique et économique !
✅ Le poêle à granulés : une solution locale et durable, idéale pour compléter un chauffage minimal sans alourdir la facture énergétique.
✅ La pompe à chaleur : en récupérant la chaleur de l’air extérieur, elle fonctionne avec très peu d’électricité.
✅ Le couplage photovoltaïque + batterie : produire et stocker son électricité, c’est l’avenir ! Surtout vu le prix de l’électricité. Avec quelques panneaux bien placés, vous pouvez atteindre une autonomie énergétique partielle.
Une maison passive n’élimine pas forcément le chauffage, mais elle le réduit au strict minimum. C’est faire le choix d’un logement confortable, économe et respectueux de l’environnement. Grâce à une isolation renforcée, une ventilation performante et des fenêtres bien orientées, vous pouvez profiter d’une habitation où il fait bon vivre, été comme hiver, sans exploser votre facture énergétique.
Et pour aller plus loin dans votre démarche écologique, je vous invite à écouter notre podcast sur les avantages et les inconvénients de la pergola bioclimatique ou lire notre article sur le carport photovoltaïque.